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Le (nouveau) co

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le (nouveau) corps érotique

 

Christian Hoffmann, psychanalyste, professeur de psychopathologie clinique, directeur de l’Ecole Doctorale, Université Sorbonne Paris Cité, Paris Diderot. 

 

 

« Le corps chez Sade est encore fortement organique », ce diagnostic de M. Foucault[1] anticipe sur le XXIème siècle et nous est précieux pour penser « le corps en crise » dans notre approche que nous voulons post-post-moderne. Dans le sadisme c’est l’organe qui est visé. « Tu as un œil qui regarde, je te l’arrache. Tu as une langue que j’ai prise entre mes lèvres et mordue, je vais te la couper ».

Dans les films des années 1970 (La mort de Maria Malibran de Werner Schroeter), M. Foucault observe déjà un « démantèlement » de cette organicité du corps. Schroeter ne détaille pas le corps, il lève le corps comme une pâte pour en faire naître des images qui procure le plaisir pour le plaisir. Bref, la jouissance.

Le sadisme était anatomiquement sage en formulant une érotique propre à une société disciplinaire. C’est un sergent ennuyeux. Pour M. Foucault il s ‘agit de sortir de cet érotisme de Sade en inventant avec le corps et ses éléments un érotisme non disciplinaire : celui du corps avec ses rencontres de hasard et ses plaisirs sans calcul.

L’enjeu de ce colloque d ‘Athènes est de penser le corps contemporain avec le post-post-modernisme[2] des années 1980 à maintenant et avec la théorie psychanalytique de l’éros[3].

 

 

 

 

 

 

[1] M. Foucault, « Sade, sergent du sexe », Dits et écrits, T. I, Gallimard, 2001

 

[2] Y. Michaud, « L’art contemporain dans le post-post », L’art à l’état gazeux, Pluriel, 2011

 

[3] M. Safouan, « La théorie psychanalytique de l’éros », La psychanalyse. Science. Thérapie-et cause, Thierry Marchaisse, 2013.

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